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Garachico, entre lave et légende : Un joyau reconstruit au bord de l’Atlantique

  • Photo du rédacteur: Cécile Barrès
    Cécile Barrès
  • 22 avr.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 juil.

J'ai choisi d'inaugurer cette section dédiée aux villes et villages remarquables du nord de tenerife par Garachico, car mon village, bien que situé à quelques kilomètres au-dessus, fait partie de la même municipalité😊

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Une atmosphère authentique

Garachico séduit par sa tranquillité (malgré l'afflux de touristes, surtout le week-end !) et son identité forte. C'est un village à la beauté singulière; Posé entre les pentes du volcan et l’immensité de l’océan, il cache une histoire riche… et mouvementée.


Un passé forgé par le feu... et le vin

Fondé à la fin du XVe siècle par un banquier génois, Garachico devient rapidement un des ports les plus importants de Tenerife.

Grâce à sa situation stratégique, le village connaît une grande prospérité au cours des XVIe et XVIIe siècles, en particulier grâce au commerce du vin de malvoisie (malvasía), alors très apprécié en Europe, en Angleterre notamment.


Des navires anglais, flamands et espagnols faisaient escale ici pour charger ce vin sucré aux arômes puissants, cultivé dans les vallées volcaniques des alentours. Cette activité permet au village de se doter de riches demeures, de couvents et d’un tissu commercial florissant. Garachico devient alors un véritable centre économique et culturel de l’île.


Mais cette ascension est brutalement interrompue en 1706, lorsqu’une éruption du volcan Trevejo (aussi appelé Arenas Negras et mentionné dans un post consacré aux volcans du nord-ouest de l'île) déverse une coulée de lave destructrice. En quelques jours, le port est enseveli, les entrepôts et maisons du bord de mer sont anéantis et Garachico perd son rôle de ville commerçante au profit d’autres ports, comme celui de Puerto de la Cruz.

Pourtant, le village ne disparaît pas. Il se reconstruit peu à peu avec une profonde résilience, et conserve aujourd’hui de nombreux témoignages de son âge d’or.


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Un centre historique plein de charme

Se promener dans les ruelles pavées de Garachico, c’est comme remonter le temps. Le centre historique, classé Bien d’intérêt culturel, abrite de magnifiques demeures canariennes aux balcons en bois, de jolies places ombragées, des couvents et des églises.


Parmi les incontournables :

  • La Plaza de la Libertad, cœur vivant du village,

  • Le couvent de San Francisco, aujourd’hui transformé en centre culturel et musée,

  • L’église Santa Ana, reconstruite avec sobriété après l’éruption,

  • Et le Castillo de San Miguel, petite forteresse du XVIe siècle tournée vers l’océan, vestige du passé défensif du port.


Les charcos, un bain dans la lave

Au pied du village, les célèbres piscines naturelles d’El Caletón ont été formées par la lave lors de l’éruption de 1706. Elles offrent aujourd’hui un lieu unique pour se baigner en été, entre roches volcaniques et embruns. En hiver, l'accès peut être fermé en fonction des conditions météorologiques et du caractère dangereux de l'océan 🤨


Fêtes et traditions vivantes

Garachico est aussi un village profondément attaché à ses traditions. Tout au long de l’année, il accueille plusieurs fêtes populaires, sur lesquelles je reviendrai dans un prochain post consacré à ce thème.

En février ou mars, Garachico célèbre aussi le carnaval ! Dans une ambiance conviviale et familiale, défilés colorés, musique, danses et déguisements envahissent les rues du village. C’est une belle occasion de découvrir la chaleur des traditions locales, tout en échappant aux "bains de foule" des grands carnavals de Santa Cruz ou Puerto de la Cruz 😊




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